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Origine http://www.revue-interrogations.org/article.php?article=45
Sommaire
* Retour sur la pertinence d’un matériau d’enquête
* Travail sur soi et auto-analyse
S’interroger sur la problématique de l’individu
et de l’individualité, ne saurait déroger à
une réflexion relative à ce qui est engagé
dans certaines écritures personnelles et plus particulièrement
dans les récits autobiographiques.
Nous ferons référence à des travaux relatifs
à l’étude d’autobiographies rédigées
par des professeurs de lettres de la Sorbonne entre 1880 et 1940
(1).
Nous avons eu pour objectif de rendre compte des conditions de
production de ces textes. Nous voulions analyser les dimensions
symboliques des écritures autobiographiques, cerner comment
l’universitaire est conduit à dire sa vie et de quelle
façon il est amené à se représenter.
Nous nous arrêterons, ici, tout particulièrement, sur
le rapport aux origines que ces écrits favorisent. Pour cela,
nous ferons référence à quatre textes rédigés
(2) sous la Troisième République.
Cet article vise à se questionner sur le sens que
l’on engage dans la littérature du « je »
c’est-à-dire dans l’acte de mettre par écrit
sa vie.
Notre sociologie qui s’attache à saisir les conditions
de possibilité et les fondements du discours sur soi suppose
une explicitation du système symbolique et des « normes
» sociales de présentation et de représentation
de soi à l’œuvre dans ces récits autobiographiques.
Ce que nous voulons mettre à jour ce sont les déterminations
qui pèsent sur l’acte de se remémorer et sur
la fonction de l’écriture dans la prise de conscience
de soi. Nous pensons que celles-ci sont « conditionnées
» par la nature des «histoires sociales individuelles
» (3) et par les positions sociales et institutionnelles détenues.
Nous souhaitons montrer, en effet, que la nature de l’objectivation
de soi, à travers la remémoration et la reconstruction
des origines, sous la forme publique d’un projet autobiographique,
est conditionnée par le type de « trajet social »
parcouru par les auteurs, par leur socialisation familiale, par
leur mode de formation, par les valeurs qui s’y attachent….
Il s’agit d’étudier les conditions d’émergence
d’un projet autobiographique et les catégories mentales
de perception et d’appréciation qu’engagent les
professeurs dans leurs écrits. A partir de l’étude
des quatre autobiographies citées, on a voulu repérer
comment s’organisent la perception et la représentation
de soi et définir les limites de ce qu’il est légitime
d’écrire.
C’est dire que cette recherche renvoie au degré d’
« estime de soi » (4) que cette profession s’accorde.
En d’autres termes, nous souhaitons voir de quelle manière
la littérature à prétention autobiographique
contribue à un retour sur soi fondamental.
Comme nous l’aborderons dans ces lignes, l’autobiographie
peut constituer, en effet, chez certains une manière essentielle
de libérer la « parole » pour consolider une
identité vacillante et renouer avec des vécus traumatiques
passés, pour mieux les dépasser. Aussi, devons-nous
répondre à une question essentielle : quelle fonction
occupe l’écriture personnelle dans la reconstruction
identitaire ?
Retour sur la pertinence d’un matériau d’enquête
A la lecture des récits retenus, nous mettons en évidence
deux pôles antagonistes présentant, au sein de chacun
d’eux, une homogénéité thématique
et stylistique importante que ce soit dans les sujets considérés,
dans la chronologie adoptée, dans la manière de les
traiter, dans le style ou dans les valeurs culturelles mises en
avant. On distingue donc deux grandes catégories de récits
personnels se distinguant essentiellement par la nature et la forme
du projet autobiographique (5). Concernant la formulation littéraire,
se révèle tout d’abord deux textes (ceux d’Ernest
Lavisse et de Jules Marouzeau que l’on peut qualifier de boursiers)
qui traduisent une langue simple mais au style rigoureux et austère
à force d’être pédagogique et didactique.
Dans une rhétorique d’une remarquable limpidité,
ces auteurs juxtaposent et relatent fastidieusement des faits ou
des constats biographiques, le plus souvent, en de courtes propositions
qui composent un récit linéaire. Les discours de Ferdinand
Baldensperger et d’Alfred Mézières (que l’on
peut considérer comme des héritiers) justifient, quant
à eux, d’un niveau de langue plus châtié,
voire plus « littéraire » car moins préoccupé
de démonstration et de validation. Ils nous donnent à
lire des argumentaires plus complexes, des narrations plus ouvertes,
plus explicitement engagées ou « personnelles »,
à l’agencement plus souple et moins formel.
Concernant la formulation thématique, les héritiers
font référence à plus de thématiques
alors que les boursiers se concentrent sur leurs seules années
d’enfance et de formation puisque c’est la période
durant laquelle la rupture ou l’éloignement avec l’environnement
d’origine s’esquisse. Pour ceux-ci, ce moment représente
la période la plus problématique lorsqu’on se
retourne sur soi. On constate que la thématique familiale
et la dimension scolaire sont systématiquement présentées
de manière moins importante et sur un ton plus détendu
chez les héritiers que chez les boursiers. Chez ces derniers,
on valorise une vision méritante et libératrice de
l’ordre social. Les textes font preuve d’un «
rigorisme ascétique» (6) fait d’une morale du
devoir, du travail, de la vertu, de la modération et du juste-milieu
tandis que chez les héritiers l’ordre social est davantage
perçu comme distinctif et statutaire. Ces derniers témoignent
d’un attachement important au juste respect des traditions,
à la légitimité du passé, au respect
de l’ordre des choses garant de la stabilité et de
la pérennité de la société. Les auteurs
font preuve d’une forme d’aristocratisme de la morale
et du talent les prédisposant au dilettantisme et à
l’hypercorrection littéraire des manières de
parler de soi. Avec les héritiers, on est loin du didactisme
sérieux, du témoignage raisonneur et moralisateur
des boursiers, signes des efforts et sacrifices de parvenus. Les
héritiers revendiquent un projet autobiographique plus ample
et plus affirmé, plus détendu et moins didactique,
plus détaché et moins oppressant que celui des boursiers.
Les différences mises au jour doivent être
portées au compte d’une logique générale.
D’où viennent ces récurrences ? Sur quels principes
reposent-elles ?
Les réponses de sens commun pourraient y déceler
soit l’expression de conditionnements et d’automatismes,
soit la forme subjective d’une vision unitaire du monde. Pour
échapper à ces alternatives, nous nous référons
à un postulat de la sociologie de Pierre Bourdieu à
savoir qu’il existe une relation prépondérante
entre les structures sociales et les structures mentales. Les secondes
étant en quelque sorte l’expression des premières.
Ainsi, aux dires de cet auteur « les principes structurants
de la vision du monde prennent leur racine dans les structures objectives
du monde social » (7). Pierre Bourdieu introduit à
cette occasion le concept d’ « habitus ». L’importance
de celui-ci tient au fait qu’il est en mesure d’engendrer
un ensemble cohérent de dispositions subjectives, capables
à la fois de structurer des représentations et de
générer des pratiques. On peut soutenir que le concept
d’ « habitus » est simultanément le résultat
d’une action socialisatrice, une manière d’être
et une prédisposition ou une propension. Dans ces conditions,
« parler d’habitus, c’est poser que l’individuel,
et même le personnel, le subjectif est social, collectif.
L’habitus est une subjectivité socialisée »
(8).
Ainsi, au travers des prises de position (et particulièrement
dans l’évocation du monde des origines), on retrouve
les relations fondamentales qui se jouent entre trajectoires, positions
sociales et schèmes mentaux. Dès lors, toute prise
de position autobiographique s’ordonne à partir d’une
position déterminée dans le monde (et de son histoire
au travers d’une trajectoire) étant entendu que «
la position sociale, actuelle ou potentielle, est l’objet
de perceptions et d’appréciations qui dépendent
et de la trajectoire passée (donc de l’habitus) et
des cadres de référence possibles, c’est-à-dire
concrètement, des groupes qui fournissent les repères
concrets de la position et des déplacements dans l’espace
» (9). On suppose que les contenus de ces productions littéraires
sont l’expression de l’intériorisation, par les
auteurs, des dispositions associées aux trajectoires et aux
positions sociales.
Ainsi, l’intérêt du matériau autobiographique
réside dans le fait qu’il est quasiment le seul outil
qui puisse permettre de comprendre les «histoires sociales
individuelles » (10) et de reconstruire le rapport que les
universitaires entretiennent à leur trajectoire et position
et à leur « destin social ». Nous pensons qu’écrire
sur soi engagent des actes de construction, de catégorisation
mettant en jeu des dispositions mentales durables issues d’expériences
socialisatrices dans différents champs sociaux. Dans ces
conditions, l’étude d’autobiographies permet
d’engager une réflexion sur le passé intériorisé
des individus et sur les conditions de son « actualisation
» dans des écrits rétrospectifs et « autoréflexifs
».
En saisissant les rapports entre l’histoire vécue
par une personne et le récit qu’elle peut en faire,
on peut se donner les moyens de comprendre la place de l’écrit
dans les processus de d’objectivation et de prise de conscience…
Le rapport scriptural à soi qu’engage l’écriture
autobiographique repose sur la construction d’un rapport distancié
et objectivant au langage et au monde.
Ainsi, la forme écrite dans ce qu’elle a de mise en
examen est une pratique essentielle pour revenir sur des influences
socialisatrices hétérogènes. C’est notamment
le cas pour tous ceux qui, à travers l’accès
au monde de la culture légitime et donc de l’école,
ont connu une forte mobilité sociale, un lent et irréversible
mouvement de séparation d’avec leur milieu d’origine.
En saisissant l’effet induit chez l’autobiographe par
la pratique de ces récits autoréférencés
et autoréflexifs, nous avons été amené
à nous intéresser au rôle de l’enracinement
social, aux effets, souvent inconscients, du déracinement
et à la place de l’écrit dans les processus
de prise de conscience de soi, aux mécanismes complexes de
reconstruction identitaire.
Travail sur soi et auto-analyse
Dans le cadre des autobiographies rédigées par quelques
boursiers, on lit maintes anecdotes qui témoignent que leurs
auteurs ont vécu des expériences sociales traumatisantes
faites de rupture avec le milieu social d’origine, de déracinement,
d’acculturation se traduisant par un sentiment de «
trahison », de honte, de culpabilité. L’évocation
douloureuse mais nécessaire des années d’enfance
donne donc à voir le tiraillement mental et l’expérience
angoissante qui peut accompagner l’acculturation à
un autre univers social (11).
Les trajectoires que nous tracent Ernest Lavisse et Jules Marouzeau
sont la reconstitution à grands traits de leur longue et
irrémédiable rupture avec leur milieu d’origine.
Rupture engagée dès leur plus jeune enfance et qu’ils
nous décrivent avec une émotion non refoulée
qui traduit la blessure qu’elle a pu engendrer. Cette prise
de distance progressive avec le monde de l’origine est exprimée
à la fois par la nostalgie ré-enchanteresse qui est
très présente dans les récits, embaumant même
d’un voile merveilleux mais teinté d’illusions,
les années passées, par l’omniprésence
de la thématique scolaire étant donné que c’est
par l’école que la rupture a été engagée
et, enfin, par le retour sur le père à qui l’on
doit tout et à qui l’on doit éternellement manifester
sa gratitude et sa reconnaissance.
Ces « boursiers » ont basculé, à travers
leur expérience scolaire, dans un « autre » monde.
Ils sont ainsi amenés à appartenir à deux univers,
non pas antithétiques ou inconciliables, mais quelque peu
séparés. C’est le contact avec l’institution
scolaire qui a fait éclater « l’unité
» culturelle dans laquelle vivait l’enfant. Les auteurs
ont été confrontés à différents
univers sociaux et à des expériences sociales et socialisatrices
différentes. Il n’y a plus désormais «
un seul » monde avec ses valeurs et ses exigences mais deux.
Pour Richard Hoggart, « Le boursier appartient en effet à
deux mondes qui n’ont presque rien en commun, celui de l’école
et celui du foyer » (12). Le monde de l’école
le condamne à s’ajuster à de nouvelles pratiques,
à se construire des marques et à se définir
des objectifs. Le « boursier » est amené à
« changer à plusieurs reprises de sur-moi » (13).
Dans cette optique, « ces mues successives fragilisent l’identité
des métis sociaux ; outre qu’elles les prédisposent
au mimétisme, elles suscitent très probablement des
conflits entre des sur-moi concurrents, plus ou moins bien congédiés,
inégalement prestigieux mais aussi inégalement aimés...Cette
crise permanente d’identité, en les amenant à
reconnaître, comme autant d’effets de la domination,
les réflexes d’auto-dévaluation, et notamment
les sensations de honte et d’indignité culturelles,
qui, en les empêchant d’endosser et de revendiquer à
la fois leur origine et leur trajectoire, d’accepter d’être
ce qu’ils sont devenus (et de se sentir, après tout,
pas si mal que ça dans leur peau d’arrivée),
les prédisposent, du même coup, à se prendre
pour un autre... » (14).
Il faut envisager l’acculturation scolaire (accentuée
dans le cadre de l’internat) comme un retrait par rapport
à l’univers culturel familial. La coupure engagée
conduit les auteurs à se réfugier dans l’isolement
et le monde clos des études. Avec les succès, c’est
l’univers scolaire qui prend le dessus et devient le «
point de repère ». On appréhende désormais
le monde environnant à partir de ses points de vue mais ceux-ci
ne font pas oublier le lien indéfectible familial et affectif
qui lie l’enfant à ses parents. S’élever
dans l’espace social, c’est donc « s’amputer
» en partie de tout ce qui fait le propre du milieu d’origine.
Au travers de l’écriture de soi, les auteurs témoignent
des contradictions qu’ils ont pu vivre, enfant, de «
la division contre soi-même, génératrice de
souffrances » (15). Ces « transfuges » ont souvent
vécu, en effet, un « dilemme », plus ou moins
conscient et explicité qui est : soit être fidèle
au monde d’où l’on vient (au risque de ne pas
assumer l’espoir familial) ou soit accéder à
un autre univers, (au risque de « se perdre » et de
déprécier l’univers d’où l’on
vient). Ce qui se lit, dans ces autobiographies, c’est en
partie la conscience malheureuse ou torturée d’hommes
qui, grâce à l’école, ont été
à la hauteur des espérances familiales mais qui ont
fait, de manière concomitante, l’expérience
d’une irréversible séparation d’avec leurs
origines. Dans cette expérience fondatrice, l’individu
voit son identité et image de soi se fragiliser. On peut
supposer que de telles expériences conduisent à la
constitution, selon Pierre Bourdieu, d’ « habitus clivés,
déchirés, portant sous la forme de tensions et de
contradictions la trace des conditions de formation contradictoires
dont ils sont le produit » (16). Si le temps scolaire est
si largement évoqué dans ces récits, c’est
que cette période représente précisément
le moment important où les enfants apprennent à intérioriser
des schèmes de perception ou d’action différents
et à exercer diverses sortes de contrôle sur soi.
L’écriture permet dès lors de dénouer
certaines de ces contradictions et de « frayer par un travail
sur soi à la fois sociologique et auto-analytique le chemin
difficile par où s’accomplit le retour du refoulé
» (17). On doit appréhender les récits autobiographiques
comme un moyen de clarifier et de dédramatiser les parcours
personnels. L’écriture représente une manière
essentielle de « libérer le refoulé »,
de renouer avec des blessures passées, pour mieux les dépasser.
C’est aussi une manière de tenir symboliquement les
deux bouts de la trajectoire vécue par delà les épisodes
qui séparent en unifiant et en donnant cohérence à
une certaine image de sa vie là où il y a eu discordance
et rupture. L’écriture constitue donc un mécanisme
complexe de reconstruction de soi, de reconstruction identitaire
via la réappropriation symbolique des origines. Plus encore
que pour quiconque, le rapport au passé constitue, pour ces
« rescapés », une dimension essentielle dans
le travail symbolique de définition de l’image de soi.
Il leur permet, au-delà des souffrances et ruptures, de voir
le chemin parcouru, de découvrir qui ils sont et d’où
ils viennent, de renouer symboliquement avec leurs origines même
si l’éloignement a été définitivement
engagé. Cette écriture qui commémore le passé
permet aux narrateurs de réactualiser pour mieux se les approprier
les faits marquants et inauguraux qu’ils considèrent
comme fondateurs de ce qu’ils sont.
Notes
(1) Ce travail est issu de recherches entreprises dans le cadre
de notre thèse de doctorat intitulé « champ
universitaire, champ littéraire : Les écritures autobiographiques
chez les professeurs de la Sorbonne. 1880-1940 ». Thèse
soutenue à l’Université Lumière-Lyon
II, le 21 mars 2002.
(2) Ferdinant Baldensperger, Une vie parmi d’autres. Notes
pour servir à la chronique de notre temps, Paris, Conard,
1940 ; Ernest Lavisse, Souvenirs (1912), n. éd., Paris, Calmann-Lévy,1988
; Jules Marouzeau, Une enfance, (1937), n. éd., Paris, Éd.
Denoël, 1938 ; Alfred Mézières, Au temps passé,
Paris, Hachette, 1906.
(3) Francine Muel-Dreyfus, Le métier d’éducateur.
Les instituteurs de 1900, les éducateurs spécialisés
de 1968, Paris, Ed. de Minuit, 1983, p. 10.
(4)Pierre Bourdieu, Monique de Saint-Martin, « Les catégories
de l’entendement professoral », Actes de la recherche
en sciences sociales, 3, mai 1975, p. 87.
(5) Ce sont toujours des discours qui se refusent à choquer
ou à provoquer. On ne rencontre pas l’ « autobiographie
» telle que notre imaginaire la conçoit généralement
c’est-à-dire comme un moyen privilégié
d’introspection et d’expression approfondie des sentiments
ou de l’expérience. L’effusion reste une pratique
très minoritaire. Les sentiments et l’intimité
s’écrivent peu. Le professeur semble s’imposer
« une distance par rapport à son histoire individuelle
». Il est possible d’expliquer hypothétiquement
ce peu d’ « effusion » par les figures publiques
que les professeurs représentent, par la haute estime de
soi qu’ils portent en eux et par la culture propre à
leur champ professionnel d’appartenance. On peut penser, comme
le suggère Jean-Louis Fabiani, que la position élevée
de certaines disciplines mais plus généralement de
l’Université dans le champ social pourrait «
expliquer la transformation en norme de l’exigence du silence
sur soi ». Jean-Louis Fabiani, Les philosophes de la République,
Paris, Éd. de Minuit, 1988, p. 63.
(6) Pierre Bourdieu, « Avenir de classe et causalité
du probable », Revue française de sociologie, XV, 1,
janvier-mars 1974, p. 19.
(7) Pierre Bourdieu, « Espace social et genèse des
‘classes’ », Actes de la recherche en sciences
sociales, 52-53, juin 1984, p. 6.
(8) Pierre Bourdieu, Loïc J. D. Wacquant, Réponses.
Pour une anthropologie réflexive, Paris, Ed. Le Seuil, 1992,
p. 101.
(9) Pierre Bourdieu, « Espace social et genèse des
‘classes’ », op. cit., p. 14 (10) Francine Muel-Dreyfus,
Le métier d’éducateur, op. cit., p. 10.
(11) Cf. Bernard Lahire, « Clivage du moi et conflit psychique
: le cas des traversées de l’espace social »
in Bernard Lahire, L’homme pluriel. Les ressorts de l’action,
Paris, Nathan, coll. « Essais et recherches », 1998,
pp. 46-52.
(12) Richard Hoggart, La culture du pauvre. Étude sur le
style de vie des classes populaires en Angleterre (1970), n. éd.,
Paris, Éd. de Minuit, coll. « Le sens commun »,
1981, pp. 352-353.
(13) Claude Grignon, « Présentation » in Richard
Hoggart, 33 Newport street.
Autobiographie d’un intellectuel issu des classes populaires
anglaises, Paris, Gallimard-Le Seuil, coll. « Hautes études
», 1991, p. 8.
(14) Ibid., pp. 8-9.
(15) Pierre Bourdieu, Méditations pascaliennes, Paris, Ed.
Le Seuil, 1997.p. 190.
(16) Ibid., p. 79.
(17) Jean-Claude Passeron, « Présentation »
in Richard Hoggart, La culture du pauvre, op. cit., p. 25.
~ Revue-Interrogations.org ~ été 2006. n° 2
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